Bien bien bien… Par où commencer ? D’abord il y a Workshop l’excellent label allemand distribué par Hardwax qui a sorti bon nombre de superbes prods (sept disques au compteur depuis 2006) avec une patte et une gueule reconnaissable (largement) au-dessus du flot de la nouvelle mouvance house actuelle. Du vinyle (et depuis très récemment, les versions digitales), un tampon représentant un visuel différent pour chaque référence, sans liens apparents entre eux (un homme, une main, un bus, un visage à la moustache très XIX°, un animal mythologique et des lapins…), le nom du label, le numéro du catalogue, le nom de l’artiste et point barre (car aucun titre n’est jamais crédité).
Après les sorties remarquées de Move D, Lowtec (son label-manager) et de la nouvelle garde Kassem Mosse, Sascha Dive, Benjamin Brunn, ou encore Rising Sun (que l’on retrouve aussi sur le ruin 1972 – 2008), c’est au tour du mystérieux Even Tuell (aucune info officielle à ce jour), notamment repéré sur le mix Serieculture de Roger23, ainsi que sur la compil/DVD Meakusma, de proposer sa vision de la chose sur cet ep de trois titres. C’est ti-par.
…et c’est là que la magie commence à se diffuser insidieusement, laissant entrevoir un futur charme vénéneux…
Bon on ne va pas se le cacher, ce maxi c’est avant tout l’énorme bombe à retardement (je dis cela dans le sens de ces disques que l’on trouve pas mal mais sans plus la première fois, et qui au fil des écoutes dévoilent un potentiel absolument énorme, et parfois éblouissant, comme par exemple l’album de The Other People Place), le titre figurant en face a (untitled, selon le cahier des charges de la maison).
Ok on se dit dès la première seconde “oh vas-y encore un mec qui se prend pour la relève avec ce “Detroit” prononcé alors même qu’aucun élément n’a eu le temps de se former“, et l’on pense tout de suite à tous ces gars qui se la racontent en rajoutant des vox “detroit”, “house music”, “acid” dans leurs tracks pour tenter de les rendre plus crédibles (et qui généralement foirent encore un peu plus le morceau). Le dernier exemple en date venant de l’album semi-raté de Morgan Geist, avec le morceau d’ouverture qui fut remixé par Carl Craig. Mouais assez moyen tout ça.
Mais heureusement l’histoire ne s’arrête pas là. Car un retournement de situation s’opère lorsque machinalement on réécoute les morceaux de sa crate-list dans son shop préféré, en se disant que finalement il y a quelque chose qui sonne plutôt sympa. On fini par le chopper, et on se le repasse tranquilou à la maison, mine de rien, sans y prêter attention. Et c’est là que la magie commence à se diffuser insidieusement, laissant entrevoir un futur charme vénéneux. On ne comprend pas tout de suite, mais quelque chose d’intrinsèque nous pousse à se le repasser encore une fois, et puis tiens, pourquoi ne pas l’intégrer dans le mix que l’on vient de lancer (“yeahh ça le fait bien !“) avant de s’apercevoir que ce track révèle un potentiel vraiment énorme, sans être ostensible, doté d’une puissance tranquille, on pourrait dire, mais réellement ravageuse.
Pour l’anecdote perso, Roger23 l’a passé lors de notre première party samedi dernier vers 2-3h, et tout a semblé s’arrêter autour de nous quand les premières notes ont fait irruption entre les murs du bar. Un truc remarquable (dans le sens de qui retient l’attention ; puis logiquement dans le sens d’exceptionnel) qui consolide un moment, et cristallise tous les souvenirs et sensations d’une super soirée en un point fort vraiment particulier.
Depuis il ne passe pas une heure ou deux dans la journée, sans que ces quelques notes ne viennent me tourmenter… de plaisir bien sûr !
Ce sera certainement l’un des morceaux fort de cette nouvelle année 2009.
Quant aux autres titres, je ne me suis pas encore fait une opinion dessus pour être honnête. Ils sont plutôt chouettes (dans deux styles assez différents et originaux restant à définir).
Suite au prochain épisode !
Even Tuell – Untitled a1
très bon morceau en effet. autre bon point de la soirée, le six figures de Levon Vincent
Plus que sympa ce track. Je pensais que le “Detroit” allait me saoûler rapidement. Bien le contraire s’est produit…La basse est bien placé, bien comme il faudrait la mettre.
;-)
Xavier écoute on ne s’est pas croisés lors de cette soirée, mais viens à la prochaine avec Jacques de Smallville, on boira un coup ensemble !
et ouais je viendrai avec plaisir!
Tout bon ce producteur…
Un petit mix de sa facture assez bien fouttu:
http://www.littlewhiteearbuds.com/talking-shopcast-with-workshop/
Bonne écoute !!!