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Ladies and gentlemen, c’est avec un plaisir non dissimulé que je vous annonce l’arrivée de notre nouvelle recrue Jean-Baptiste ! Insatiable digger d’or noir dans les vinyl-shops de la capitale et d’internet, toujours à la recherche DU disque qui fera la différence, et grand connoîsseur 3 étoiles de grooves detroit-house / berghain techno (entre autres), il nous propose pour sa première chronique une sélection underground-house fat particulièrement enivrante. Comme dit le slogan, désormais, vous ne viendrez plus chez nous par hasard…
Untitled
Extrait du maxi :
Slowhouse 3 (slowhouse)
Slowhouse est basé en Suisse, et c’est à peu près tout ce dont on sait sur eux. Seule manière de bien les repérer dans les bacs à disques : un macaron noir où s’incrustent un visage et le nom du label, sans aucune autre indication excepté le numéro de la sortie sur l’autre face. Vous jureriez d’après le graphisme de ce maxi que vous avez affaire à une nouvelle pousse nourrie dans le terreau de la house de Detroit ? Dans le mille ! Les amateurs d’ambiances “fin de soirées” à la Theo Parrish, Rick Wade ou Mike Huckaby retrouveront ici les lignes de basses entêtantes et l’usage parcimonieux et hyper efficace des vocaux qui font la force de ces producteurs. Même touche contemplative également dans ce quatre titres, à laquelle s’ajoute un son qui s’annonce énorme pour les caissons de basse. Sorties entre 2007 et 2008, les trois premières galettes de Slowhouse justifient de passer un peu de temps à les dénicher chez le disquaire qui en a encore quelques copies…
Baaz – Even
Extrait du maxi :
Few days (elevate)
Producteur et DJ allemand, Baaz a délivré en 2008 deux excellents maxis sur le label suisse Sthlmaudio tendance deep house, à ranger aux côtés des productions de Slowhouse Recordings. Ici dans le titre No matter on observe un usage subtile des vocaux acoquinés à des nappes rhodes et violons sortis tout droit de Detroit. Wisp et Even restent dans cette lignée avec ce son intemporel propre aux productions qui touchent le plus. L’usage de la voix dans ce dernier track est à cet égard remarquable ; une femme répétant pendant tout le morceau « even », à la manière de certains morceaux de Theo Parrish (dont on peut retrouver la plupart de ses incontournables sur la compilation CD Sound Signature Sounds). Deux sorties récentes très complémentaires, qui démontrent toute l’influence du musicien de Detroit sur l’Europe et la vitalité de cette musique.
6th Borough Project – Nights over memphis
Extrait du maxi :
Part one (instruments of rapture)
Attention, bombe disco à rapprocher des morceaux disco-house déviants de Sound Stream (également connu sous Sound Hack, partenaire d’Errorsmith et membre de l’équipe Hard Wax à Berlin) et des disco edits de Ron Hardy, pionnier de la house à Chicago dans les années 80. Derrière 6th Borough Project se cache Craig Smith, un écossais présent depuis plus de vingt ans sur la scène DJ de Edinburgh. Ses influences initiales vont du jazz funk à la soul en passant par la house. Ses derniers morceaux ont notamment été joués par des DJ tels que Gilles Peterson et Jimpster. Nights Over Memphis (The Revenge Dub), le plus lent des trois morceaux, semble écartelé entre une rythmique très sombre et une instrumentation acoustique beaucoup plus légère où viennent se poser des voix faites pour plonger l’auditeur dans un moment très hypnotique. Même usage parfaitement équilibré des vocaux sur Hang On, qui a tout du disco edit très bien calibré avec ses violons et ses trompettes…. Un vrai tube ! Enfin The Formula (Dub Vibes) où l’on retrouve ce groove haché si efficace, propre aux productions de Sound Hack, qui fait le bonheur des clubbers du Berghain à Berlin lorsqu’il s’y produit. Première sortie très réussie pour le label Instrument Of Rapture donc, en espérant en retrouver d’autres d’ici peu.
Mudd & Pollard – Tako yaki
Extrait du maxi :
Scaffold / Tako yaki (claremont 56)
Claremont 56, label anglais créé par Paul (Mudd) Murphy a sorti l’année dernière quelques uns des disques les plus marquant de l’année 2008. Mudd est engagé depuis la fin des années 80 dans la scène nu house anglaise et comme DJ, il aime mélanger la house à la disco dans ses soirées et tourne dans le monde entier. Disco downtempo, folk acoustique, ambiance baléarique… On sait les anglais être parmi les plus grands amateurs et inventeurs de cocktails, et Claremont 56 fait honneur à cette tradition britannique avec ses récentes sorties pour le moins originales et difficilement classables. Même usage sur ce deux titres d’une ligne de basse un brin electro. Tandis que Tako yaki demande de la patience et ne se dévoile vraiment qu’au bout de plusieurs écoutes, Scaffold a une approche beaucoup plus aisée et instantanée, un peu à la manière de ses morceaux entendus pour la première fois en soirée et qui pousse l’auditeur à aller voir le macaron du disque de plus près. Un agréable vent de fraîcheur qui souffle sur ce label au catalogue déjà bien fourni. Check !
Haha, belle sélection.
Slowhouse, c’est définitivement un must-have. Les 3 sont à acheter les yeux fermés.
J’adooore le Mudd & Pollard, vraiment excellent !
Mon coeur balance pour le dernier, que je trouve déroutant et enivrant.
Merci JB pour ces morceaux que tu as pris le temps de nous faire découvrir! Et bravo pour ta première chronique.
Un peu ennuyeux le Baaz…
C’est joliment fait mais aucun frisson à l’écoute de ce track.