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Hey quelle fin d’année ! Du point de vue discographique on peut dire que les amoureux des sonorités groovantes, expérimentales, innovantes ou simplement “vivantes”, ont de quoi être comblés. On s’éloigne chaque semaine un peu plus de ces disques stériles sans intérêts qui ont pollué pendant deux/trois ans nos oreilles, pour retrouver l’envie d’écouter de la musique “100 % sans hype ajoutée”, juste portée par des bonnes vibrations, et dont font parti ces quatre titres ou maxis débusqués, testés et chouchoutés ces derniers temps.
On débutera avec la deep-house simple mais prenante et gratos de Leif, suivi du label Karat qui nous ressort ses plus beaux apparats avec Dolibox, la découverte d’une nouvelle structure française tendance neo-detroit techno (le AW tricolore ?) emmené par Erell Ranson, et enfin du gros du lourd, du tout neuf qui va faire très mal l’année prochaine, j’annonce, le nouveau M>0>S dont la haute-société du clubbing (Dettmann, Garnier, François K, Radioslave…) ne s’est pas encore remise ! On vous gate, et c’est bien la moindre des choses.
Leif – Long way round
Extrait du maxi :
Benrhos dubs (thinner)
Méfiez-vous de ce petit son qui n’a pas l’air comme ça. Le netlabel Thinner a dirigé son radar cette fois-ci en direction de l’Angleterre, et pointé un artiste qui n’en est pas à son coup d’essai, puisque sa page discogs regorge de noms de structures plus ou moins underground (Textone, Frankie, Moris Audio, Moon Harbour…). J’ai uniquement relevé un intérêt pour ce titre, Long way round, vraiment plaisant à écouter en boucle, sur deux accords que suit gentiment une petite basse ronde, étoilés de toms discrètes sur une ambiance dubby à peine marquée, le tout dans un ensemble bien dosé. Pas le temps de s’ennuyer donc, malgré sa trompeuse apparence “simpliste”. Leif, comme une bonne pinte de bière à partager entre amis. A votre santé Msieurs/Dames !
A télécharger gratuitement ici
Dolibox – Politik cowboy
Extrait du maxi :
Nervous breakdown (karat)
Sorti il y a un peu plus d’un mois, je prends toujours autant de plaisir à écouter ce morceau. D’ailleurs ça faisait un bail que mes oreilles ne s’étaient pas arrêtées sur un disque de la structure Karat et je commençais à trouver le temps long. Mais voici la faute réparée avec Dolibox et son Politik cowboy (en référence à Bush / Sarko ? Nous ne le saurons de toute façon jamais car aucun message, même subliminal ne vient émailler l’ensemble). On redécouvre le côté “micro-samples/vox/éléments-bizarres en mode espiègle” qui fait tout le charme de la maison (coloration impulsée en grande partie par les prods d’Ark dès les débuts du label fondé par Alex & Lætitia, ex-tenanciers du regretté magasin Katapult), accompagné par une voix féminine jouant le rôle de gimmick central fort réussi. Le track fourmille de tricks’n’sounds expérimentaux et barrés, sans jamais se perdre en oeuvre post-moderne chiante, mais en élaborant plutôt une architecture complexe qui maintient le groove à bonne température. C’est parfait, on en demande pas plus !
Erell Ranson – A different light (Paul Mac remix)
Extrait du maxi :
Where the clouds are (myself)
Avec la deuxième release du tout jeune label français Myself, son boss Erell Ranson part sur les traces de la techno des origines : mélodique, pleine de belles nappes, de sweeps, d’arpégiatos vintage, et rythmée par des boites Roland (TR-808 et TR-909 en tête) positionnées en mode linéaire (4/4) ou breaké façon electro-roots. Restons donc dans ce sillage et intéressons-nous d’un peu plus près au remix de Paul Mac, aperçut récemment sur AW le label d’Arne Weinberg (LA figure tutélaire du courant neo-detroit techno). Une vraie tension presque tragique plane autour de ce morceau, qui ne cesse de progresser dans une expectative alimentée par un rythme galopant et grandissant, fait de roulements de snares, de toms et de hits-hats agressifs et nuisibles. Puis les choses se calment, l’attention se déporte vers une nappe mélancolique qui disparait peu à peu au loin, comme avalée dans les grondements d’un orage montant qui ne laisse rien présager de bon pour la suite. On attend déjà la prochaine sortie avec impatience !
Morphosis – Cetrik EP (M>O>S)
Oulala. Alors là accrochez-vous. On termine avec quelque chose de sanglant qui devrait arriver dans vos boutiques préférées autour du 15 janvier prochain. Après la géniale sortie du boss Aroy Dee au mois de septembre 2008, M>O>S, basé aux Pays-Bas et proche du label Delsin présente son nouveau projet. Parti d’une discussion entre copains lors d’une promenade au Zoo Artis d’Amesterdam, Jochem Peteri (alias Newworldaquarium) et Aroy Dee proposent à leur ami Rabih Beaini alias Morphosis, patron de Morphine, que certains ont peut-être eu la chance de chopper sur un various limité de Styrax cette année, s’il serait intéressé pour produire quelques tracks pour la petite structure. L’intéressé accepte et balance quelques mois plus tard trois titres, qui depuis squattent en white-label les flycases des djs les plus renommés dont Laurent Garnier, François K, Marcel Dettmann, Radioslave, Rolando, Dave Clarke, Anthony Shakir… Fans de Redshape vous adorerez Round One et sa double basse low grasse malmenée “qui défonce”, ses enchevêtrements de rythmiques techno vintage (kicks lourds et breakés, hit-hats métalliques ouverts, ode aux cleaves 808, hachages de claps nerveux…), et petit va-et-vient de nappe option string synthétique, bref du beau bordel jackin’ qui le fait !! En deuz, Flash, que j’ai moins apprécié pour le moment, pour tous les nerds qui disposent chez eux du back-catalogue complet d’Omar S et d’FXHE. Minimal, parcouru par des petits courants d’air, des noise-sweeps résonnants, sur fond de TB-303 fantomatique avec en bonus des apparitions psychées-soft déclenchées par une petite mélodie pour enfant désaxé. Et enfin le track d’ouverture, Cetrik, qui combine à la fois l’ambiance, les rythmes et les basses crades hérités de la dark italo-disco hollandaise et des labels gravitant autour de Clone (Crème Organisation, SD, Strange Life…) mixées à une tradition “neo-raw” post-retro-chicagoan (concrètement traduite par ce que peut produire un James T. Cotton par exemple – cf : son dernier album Like no one). Bref, pour résumer Cetrik est un track techno jackée par un funk sombre, raw et fat, ultra-nocif pour qui n’est pas préparé à le recevoir en pleine tête, complètement déboussolant avec son orgue (?) joué de façon psychotique et halluciné sans logique particulière autre que celle d’un véritable maniaco-compulsif du groove dérangé. Slogan : “Cette année, passez vous aussi vos vacances en HP”
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On signe où ? :-)
je retiens leif sa tourne tous seul et erell ranson sort de l’ordinaire.Je suis surpris qu’on parle pas plus de louis guillaume sur SD RECORDS son fameux soulpoint 1 et 2 tu connais?j’ai entendu que des extrais mais ça sonne bien.
Est ce que tu feras un best of de l’année les disques qu’y l’on marqués?
Merci pour Bodycode j’ai acheté l’album the conversation of electric charge.Il a un style bien a lui….vraiment unique je me demande si powers of ten est autant bon.
Louis était d’accord pour faire une interview au début de l’été, mais il a eu quelques pépins à son niveau… je l’avais relancé, mais pas de nouvelles ! Dommage !
On fera ptetre un court best-of perso yes… Wait and see :-)
yes, ra.h is back ! :o) killer track!!
ha !
de bonnes vibes ! j’invite leif a la fête de mon pote grace a mon baladur mp3 !
histoire de bien planer après quelques leffes , et profiter de l’effet du 4 roses profondément …
envie de planer dès ce soir , je vais pas attendre demain pour m’écouter tout ca !