Depuis un an, le genre dub-techno retrouve ses lettres de noblesse grâce à une nouvelle génération de producteurs qui ne se contentent plus d’ (essayer de) copier l’éternelle référence Basic Channel. Quantec, en quelque sorte chef de file du mouvement, revient sur la petite structure anglaise Meanwhile pour son meilleur shot de l’année, effaçant un peu la déception de son premier album sorti il y a quelques mois sur Echocord.

Deuxième partie de la série des Distant space inaugurée en février dernier (et dont le volume 3 ne devrait plus tarder), Sven Schienhammer alias Quantec semble avoir remotivé ses rythmiques et retrouvé sa dynamique qui s’était totalement dissoute sur son album Unusual signals (malgré des ambiances toujours aussi fantastiques). Ouf on est rassuré.

Succédant au premier volet composé lui aussi de deux titres deep-dub minimalistes rafraichissants, ce nouveau maxi s’ouvre sur Greenfield mill, oxymore musical dans lequel on oscille entre d’un côté le calme apparent d’une atmosphère deep, sereine, extrêmement apaisante, et de l’autre cette menace grise venue du ciel, sorte de chape de plomb orageuse et grondante, prête à frapper à tout moment. Le contraste est vraiment étonnant.

Affluent society est quant à lui beaucoup plus techno. Un beat plus lourd, un hit-hat direct, une infrabasse statique et une chord embrumée qui ne cesse de grimper comme du lierre sur les murs sombres de notre conscience. D’ailleurs l’image du sticker traduit bien cette vision d’une mer déchainée dans une nuit chimique, irradiée par des lumières nucléaires pourpres, toxiques et apocalyptiques.

Deux grandes peintures sonores à découvrir absolument.

Affluent society