Voici la curiosité musicale du mois. Fox n’ Wolf (le renard et le loup) débarquent tout droit d’un monde parallèle aux 80’s, une réalité qu’un mauvais tour de Delorean (la machine à voyager dans le temps de Retour vers le futur) aurai modifié pour n’en garder que le pire (du cheap) et le plus flippant des films d’horreur de série b pour ados de l’époque. Bon ce n’est pas très clair ? Imaginez qu’on ai gardé des années 80 juste un groupe sur scène entre un fake de Star Wars (ou plutôt StarFox sur super nintendo) et Terminator 1 (pour les costumes et les yeux qui clignotent façon stroboscope), devant un public de clubbers américains pseudo-punks, cheveux-choucroute longs bouclés bruns ou blonds raides décolorés, coiffés de bandanas rouges de rigueurs, vestes en jean… bon je ne vais pas plus loin, c’est déjà insoutenable. Oui, on a en effet ici à faire à un complet pétage de plombs.
Niveau purement musical on est dans l’univers de sons EBM dark, basses analog fat bien dégoulinantes, voix harangueuses rap-dance caractéristiques d’une époque que je suis heureux de ne pas avoir connu, la mélodie du refrain est entre le flic de Beverly Hills (on est bon je vous dis) et un tube rave début 90’s (peut-être Ibiza d’Amnesia), texte porno-provoc-blabla (en gros “met une main en l’air, l’autre dans ton slip”), rythmique électro-EBM activée par des drum machines has-been surchargées (pas de place pour une double croche de silence), et fausses acclamations du public qui nous renvoie dans la foret des Ewoks (petits ratons laveurs en peluches, sorte de robins des bois archaïques qui vivent communauté et défendent leur territoire avec des lances et des petits cris) de la Guerre des étoiles. Et c’est très énergique.
Bref ça n’a aucun sens, comme cette chronique d’ailleurs. Et pourtant ça s’écoute ; comme un diabétique qui se permet un petit bonbon sucré-acide gélatineux bien dégueu, mais qui au fond fait plaisir une fois de temps en temps. Et maintenant, des phrases sans transitions. Un disque nickel chrome pour Andrew Weatherall pour ses passages un peu “pute”. Le remix de Jesper Dalhbäck épure le tout et enlève la rythmique insupportable pour un beat techno-soft, mais forcément moins flamboyant que l’original. On l’aura déjà oublié cet hiver alors profitons-en maintenant ! Eh Doc’, Marty, on remet le compteur en route et c’est reparti à 88 miles à l’heure ! hiiiiiiiiiiiiiiiisssshhhhrrrouuaaaaaaaffffffftcchhhkkkk!!!
In yr underwear
Jesper Dahlbäck remix