Derrière Soylent Green se cache un homme bien (re)connu : Roman Flügel. L’autre moitié du duo Alter Ego sort ce mois-ci un album, ou plutôt une compilation agrémentée de quelques titres, avec son projet electro-minimal-bizarre Soylent Green. Découvert sur la première compilation Famous when dead, il a sorti sur le label playhouse quatre maxis (96-98-2000-2002), dont les meilleurs titres se retrouvent sur La forza del destino, augmentée de quatre inédits. Pour tenter de définir le style, disons que c’est très proche des bizarreries minimales, exploratrices, légères et un peu espiègles des débuts de playhouse (la bonne époque quoi). Les nouveaux titres n’offrent malheureusement pas de plus-value à l’œuvre : Stay stupid et Humpty acid n’apportent rien et sonnent plat, quant à Camera obscura avec son sample d’ Indeep – Last night a dj saved my life – on peut se remettre l’original dans ghetto blaster et en rester là. Enfin le titre éponyme, La forza del destino, est quasiment l’exacte réplique de son remix pour le Jogging beat de Rework, sans le coté dirty toutefois (et l’effet de surprise en moins) mais quand même très efficace.
Au final cela reste un disque très agréable à écouter, une fois qu’on a compris comment les morceaux (aux structures bigarrées et aventureuses) fonctionnent. Plus riche, varié et inventif que la majorité des sorties minimales d’aujourd’hui, c’est un bon « secure stuff » comme dirait Sleeparchive.
On the balcony
Not to be named